1 nov. 2011

Extremely loud & incredibly close

Aujourd'hui, j’ai très envie de vous parler d'une lecture, mais d'une lecture un peu particulière. Premièrement parce qu'il s'agit d'un livre en anglais. Et ensuite parce qu'il fait écho à ma propre histoire personnelle.



C'est Extremely loud & incredibly close, écrit pas Jonathan Safran Foer. On y découvre Oskar, un new yorkais de 9 ans, avec son monde et son imaginaire. Et le 11 septembre 2011, Oskar perd son papa dans les attentats, après avoir écouté les 5 messages qu'il lui a laissé sur son répondeur, pendant que d'autres personnes se jetaient par les fenêtres des tours.

Jonathan Safran Foer nous montre alors comment un enfant de 9 ans peut gérer une telle perte. Il ne s'agit pas là d'un roman sur la psychologie enfantine, parce qu'Oskar ne ressemble à aucun autre enfant. Par le biais de la narration à la première personne, nous entrons dans le monde très particulier d'Oskar, qui part à la recherche de traces de son père. Mais on découvre aussi l'histoire de sa grand-mère, et celle de cet homme qui a progressivement perdu les mots. Il s'est tatoué Yes et No sur les mains. Et pour le reste, un carnet et un stylo. Si bien que ses carnets deviennent l'historique de sa vie. C'est l'histoire d'une famille qui se cherche, qui cherche à connaître ou à retrouver ses membres, parce que toutes les familles sont à la fois compliquées, et simples.

J'ai d'abord connu ce livre par un extrait. Je ne savais rien de son histoire, je l'ai directement commandé. En anglais. Pour ne pas perdre la poésie de ses lignes.

"We need much bigger pockets I thought as I lay in my bed counting off the seven minutes that it takes a normal person to fall asleep. We need enormous pockets pockets big enough for our families and our friends and even the people who aren't on our lists people we've never met but still want to protect. We need pockets for borough and for cities a pocket that could hold the universe"


Ce n'est qu'à la réception que j'ai découvert mon point commun avec Oskar. Moi aussi j'ai perdu mon père. Peut-être pas aussi jeune, peut-être pas dans des conditions aussi injustes. Mais ça a suffit pour me parler, pour me sentir un peu reliée à ce petit Oskar.

J'ai adoré découvrir que chaque page renfermait la même poésie que dans le petit extrait que j'avais lu. Je ne sais pas pourquoi, mais ses mots m'ont incroyablement touché. j'en ai pleuré, à plusieurs reprises, jusque dans les transports en commun. Et c’est pour cela que j'ai envie d'en parler comme d'un livre en anglais. Parce que j'ai peur qu'une fois traduit en français, il perde toute sa magie littéraire.

2 commentaires:

  1. Je note ! ça me semble une très belle lecture !

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  2. Je l'ai lu en français. Et j'ai pleuré quand même ;)
    Et en version "pas de poche", certains mots sont en couleur, presque une œuvre d'art :)
    (Les autres livres du même auteur sont presque tous aussi réussis :))

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